Portrait EIC : Olivier : De petits jobs à son salon de coiffure !

Portrait EIC : Olivier
©Ingrid Pellerin
Assurances PVT Canada

Après un CAP coiffure, un brevet professionnel puis un brevet de maîtrise, Olivier part en Irlande pendant un an pour aiguiser ses ciseaux et faire son expérience en salon. De retour en France, il travaille comme formateur coiffure. En 2014, il obtient son PVT, fait ses valises puis s’envole pour le Canada. Découvrez le parcours et le Portrait EIC : Olivier

Portrait EIC : Olivier

Pourquoi le Canada ?

Après 9 ans de coiffure en France, j’ai eu envie de repartir et de retrouver la façon de travailler anglo-saxonne que j’avais découverte en Irlande, un fonctionnement moins hiérarchique et plus libéral que chez nous. J’ai choisi le Québec pour son côté francophone car même si je parle anglais, j’arrive mieux à m’exprimer et à vivre en français.

Je n’étais jamais venu au Canada avant, j’étais donc aussi très curieux de ses fameux grands espaces et de ses villes à l’américaine. Montréal m’a paru être un endroit dynamique, parfait pour mon métier !

Une fois sur place…

Je ne connaissais personne mis à part un ancien client de France qui m’a hébergé chez lui pendant une semaine. Mes premières impressions ? J’ai trouvé la ville un peu triste car nous étions fin mars, il y avait des bouts de neige sale un peu partout et pas grand monde dans les rues. Malgré cela, j’ai tout de même eu un bon feeling, j’avais l’impression que beaucoup de choses se passaient derrière cette façade monotone. Il m’a fallu un peu de temps pour m’ajuster car ce n’est pas facile de tout quitter pour partir vivre à l’étranger et je suis, comme beaucoup, passé par une phase de questionnement en arrivant.

Finalement, des portes se sont très rapidement ouvertes devant moi. J’ai atterri un dimanche, j’ai passé un entretien le mardi suivant pour un salon recherchant des coiffeurs français et j’ai commencé dès le mercredi. Le timing parfait pour mes maigres économies ! J’étais vraiment content d’avoir trouvé aussi rapidement un job dans mon domaine. J’ai tout de suite aimé les clients, le salon et la façon de fonctionner.

Côté logement, les choses se sont aussi rapidement mises en place. Après une semaine chez mon hôte, j’ai trouvé une colocation anglophone avec deux étudiantes. Puis au bout de quelques mois, j’ai pris mon propre appartement sur le quartier du Plateau, juste à côté du salon. La colocation fut une belle expérience mais je suis plutôt indépendant et j’aime tout simplement vivre seul.

En octobre, j’ai commencé à coiffer chez moi pour arrondir les fins de mois car le statut de coiffeur indépendant peut parfois être un peu difficile. On touche un pourcentage sur chaque coupe ce qui signifie que s’il n’y a pas de clients, il n’y a pas de salaire ! J’en ai parlé autour de moi, j’ai posté des messages sur divers sites et cela a plutôt bien fonctionné. J’ai installé un mini salon chez moi en proposant des tarifs intéressants. Une coupe coûte généralement assez cher à Montréal !

Au fil des mois, j’ai profité du séjour entre mon appartement, mon travail, mon cercle d’amis, tout en découvrant une nouvelle vie. J’ai aussi voyagé à New York, à Québec, dans les parcs nationaux, etc. Il y a tellement de belles choses à faire ici !

Au bout d’une année que je n’ai absolument pas vu passer, j’avais l’impression de n’avoir rien vécu, qu’il m’en fallait encore ! Pour rester, deux options s’offraient à moi : refaire un PVT ou signer un Jeunes Professionnels (à l’époque il était encore possible de cumuler les deux). J’ai joué la carte de la sécurité en choisissant le JP car mon visa était sur le point d’expirer et je ne pouvais pas me permettre d’attendre l’ouverture des PVT.

Heureux d’avoir ces 2 ans en poche, j’ai pourtant vite déchanté ! Le changement de statut d’indépendant à salarié et le fait de me retrouver dans un permis fermé (attaché à un seul employeur) m’ont donné l’impression de perdre une certaine liberté. En même temps, une fois le contrat signé, j’ai réalisé que la gérante du salon ne respectait pas le nombre d’heures ni le salaire. Elle a profité du permis fermé pour me donner des conditions moins bonnes et des règles plus strictes que lorsque j’étais en PVT.

Je suis donc passé par une période difficile avec, d’un côté des clients, un métier et des amis que j’aimais, et d’un autre côté un statut qui me pesait de plus en plus.

En parallèle, j’ai lancé mon CSQ via le PEQ au bout d’un an de travail. Je l’ai obtenu en 9 jours, en juillet 2015, puis j’ai lancé le fédéral en novembre 2015.

En mai 2016, le salon a fermé, je me suis retrouvé sans travail ET en permis fermé. Seule solution : retrouver rapidement une entreprise. J’ai cherché du côté des salons mais cela ne fonctionnait pas car ils refusaient de s’engager pour un visa fermé.

La situation était critique et je ne savais plus quoi faire. Soudain, la révélation, la bonne nouvelle qui a tout changé ! Mon copain québécois m’a annoncé un soir qu’une de ses collègues françaises avait obtenu un permis de travail ouvert. Les conditions de ce visa ? Avoir le CSQ et avoir lancé le fédéral, soit exactement ma situation ! J’ai eu beaucoup de mal à trouver l’information sur ce permis donc j’ai appelé CIC qui m’a dit d’aller sur leur site et de répondre au questionnaire « Déterminer votre admissibilité ». Si vous vous retrouvez dans une situation comme la mienne et que vous cherchez une solution, cet outil est vraiment pratique ! J’ai répondu donc à toutes les questions et j’ai vu qu’effectivement j’avais le droit à un permis ouvert.

J’ai fait immédiatement les papiers et en juin 2016, j’ai obtenu un permis ouvert d’un an (uniquement valable pour la province du Québec étant donné que j’ai un CSQ). Le bonheur total !

La suite de ton Expérience Internationale Canada ?

Au lieu de repartir dans des petits jobs, j’ai décidé de monter mon propre salon de coiffure. Car oui, il est possible d’ouvrir son entreprise avec un statut ouvert (y compris en tant que pvtiste). J’ai trouvé un local en juillet et signé le bail avec une amie coiffeuse québécoise. Après un mois de rénovations, L’Atelier 100 ouvrait enfin ses portes !

En décembre 2016, j’ai obtenu ma résidence permanente que j’ai directement validée en faisant le tour du poteau.

Aujourd’hui, tout va pour le mieux, j’ai mon entreprise et j’arrive à gagner correctement ma vie. Le fait d’être deux est plus simple car les charges sont partagées et chacun travaille de façon indépendante. Maintenant, l’objectif est d’assurer la pérennité du salon et faire ma demande de citoyenneté dans 3 ans !

Si mon expérience PVT était à refaire, je n’y changerais rien car j’ai eu beaucoup de chance même si tout n’a pas toujours été facile. C’est un visa relativement facile à obtenir et parfait pour une première expérience à l’étranger. Un autre avantage d’être ici, les démarches pour la création d’entreprise sont beaucoup plus faciles.

L’Atelier 100

100 Avenue Duluth Est

H2W 1H1, Montréal

 

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